Réveil et continuation du projet

 Bienvenus sur ce blog !

    L'année 2023 commencre et, comme vous le voyez, les derniers articles sont assez éparses depuis 2013. Essentiellement, cela tient à ma reprise d'un cycle universitaire et de mon investissement à Taïwan depuis 2015.

    J'ai pu toutefois passer en Sibérie et à Orlovka tous les deux à trois ans durant cette période et mon dernier séjour s'est achevé récemment, le 24 octobre dernier (2022).

    J'ai pu constater que durant toutes ces années :

• la plantation d'arbres et arbustes baccifères que nous avons plantée a bien grandi : la première génération d'arbres est mature et produit une grande quantité de baies ; la seconde génération - plantée en 2006 - donne déjà des fruits mais en bien moindre quantité puisque les arbres ne font qu'un mètre de hauteur contre 3 m à 4 m pour les précédents.
• l'exode rural ne s'est pas tari mais on observe les prémices d'un repeuplement des campagnes par les citadins à travers toute la Russie. Ainsi, à Orlovka, si plusieurs familles ont encore quitté le village durant ces dix dernières années, deux maisons ont été rachetées par des personnes venues d'Omsk.
• Concernant les infrastructures (eau, routes, commerces, etc.), rien n'a changé. C'est ce qui explique d'ailleurs qu'Artiom et Natalia (cf. mon article du 10 janvier 2016) ont jeté l'éponge après avoir effectivement employé une personne à Orlovka durant quelques temps.
• Les personnes n'ayant pas la possibilité de s'exiler pour travailler dans les grandes villes, et souvent dans d'autres régions, vivent quasiment de troc, ne se soignent pas, ne se déplacent quasiment pas etc. ; l'Etat russe demeure pratiquement absent du milieu rural... Sinon pour y prélever des jeunes envoyés au front en Ukraine.

    Dans ce contexte, il me semble que donner une suite à notre projet fait sens :

    Demeurer présent dans le village permettra de soutenir une activité locale fournissant du travail à 3 personnes - une famille - durant 6 mois par an environ : ce n'est pas du tout négligeable pour des personnes qui sont quasiment sans revenus par ailleurs.

    Nous avons désormais les baies, il convient d'organiser leur conditionnement et leur commercialisation. Cela implique : 

• De définir le type de conditionnement que nous leur réserveront
• De concevoir un atelier ; je pense que celui-ci devrait comporter une dépendance permettant aux personnes travaillant sur place d'y séjourner quelques jours dans des conditions simples. De fait la maison de l'association sur place, de vieillesse, rend peu à peu l'âme et prends l'eau lorsqu'il pleut. Son ancienneté ne justifie pas de nouveaux investissements.
• De financer la construction de cet atelier.
• De réaliser sa construction.

    Ce sont donc là les prochaines étapes du projet qui devront être validées et potentiellement précisées ou modifiées lors de la prochaine assemblée générale de l'association CORE France. J'invite toute personne intéressée et désireuse de s'engager à me contacter.

   N'hésitez-pas à diffuser et au plaisir d'échanger !

                                                                                                                Damien Gangloff